Neuvaine à Soeur Eugénie
Dieu seul agit
1er jour
Comme j’admire la marche de la divine Providence, je la bénis et la remercie ! Oh ! Les âmes qui ne cherchent que le bon plaisir de Dieu à accomplir, ne sont jamais trompées. Mais attendez-vous à de nombreuses épreuves, le démon, le monde vous en voudront, mais tenez bon et lorsque, les épreuves monteront vers vous, montez alors vers Dieu ! Là, regardant toutes choses au-dessus de toutes vues humaines, on voit comme Dieu seul agit et guide tout par sa créature.
Le Bon Dieu n’a pas besoin de nous, mais dans sa bonté infinie, Il veut avoir besoin de nous. Vous donc, qui dès maintenant, suivez une vie intime avec Notre-Seigneur, soyez félicitée de cette grande grâce qu’Il vous fait.
Le monde ne comprend pas cette folie de la Croix, car nous devons aimer Jésus jusqu’à la folie. Pour l’aimer ainsi, il faut désirer être traitée comme Lui l’a été dans son amour pour nous. Il faut sortir de soi, il ne faut plus voir que les intérêts de Jésus et le salut des âmes. Le « moi » ne doit plus vivre en nous. Soyons de ces âmes profondément surnaturelles, des âmes qui se renoncent en tout, et qui si elles ont une charge à remplir, n’agissent qu’avec grande prudence.
Extrait de la lettre de Sœur Eugénie Caps à Catherine Frentz à Allex,14 février 1926.
Laisser le Seigneur agir en nous
2ème jour
Le chemin de la sainteté, le vrai, n’est pas si difficile du tout : nous laisser de côté, mettre dehors « notre moi » qui empêche en tout l’action divine, et qui par là nous rend malheureuses, parce que jamais le « moi » ne peut être satisfait. Mais combien il est doux de nous mettre de côté. Que ce soit une épreuve de personnes bien chères, un reproche non mérité, rentrer dans les vues de ceux qui sont placés sur notre route pour nous faire monter vers Dieu. Oh ! Que de renoncement alors et pourtant en vivant unies à Dieu, il nous sera facile de conserver la paix promise à ceux qui se confient pleinement en Dieu. Il faut être comme une statue de marbre en face de la douleur, seul, Dieu doit être témoin de ces flèches faites et lancées pour nous faire mourir à notre amour propre. Oh ! Jésus si bon, nous donne tant d’occasions de devenir saintes. Il nous en donne les grâces, et nous ne serions pas de ces âmes généreuses qui reconnaissent Ses bienfaits ? Ah ! si nous connaissions vraiment le « Don de Dieu » ! Si nous comprenions toutes Ses avances qui nous forcent à faire le sacrifice de nous-mêmes pour ne plus nous mouvoir qu’en Lui seul ! Comme nous serions alors éprises de sourire à chaque instant du jour pour Lui plaire.
Extrait de la lettre de Sœur Eugénie Caps à Catherine Frentz à Jouy-aux-Arches, 20 juin 1926.
En Dieu notre confiance
3ème jour
Restez calme et paisible, jetez votre regard vers Celui qui permet tant de choses, il arrangera tout à sa manière. Ce qu’Il veut, c’est que nous nous mettions de côté complètement. Que rien ne vous étonne, que rien ne vous trouble. Votre cœur passera par des moments pénibles, il aura des moments où vous croirez tout contre vous, où vous vous sentirez seule au milieu de difficultés énormes, ce sera l’instant de vous dire « servante inutile » tout en ne mettant qu’en Dieu votre confiance. Dieu ne vous abandonnera jamais. Les œuvres de Dieu ne se développent que tout juste au milieu des difficultés, et il vous faudra un courage digne des premiers chrétiens pour les surmonter. Courage, courage ! Lorsque le bon Dieu veut une âme sainte, Il la forge, de même pour une œuvre, Il la veut belle et digne de Lui. Pour Lui seul, Il la veut ! Toute Gloire à Dieu ! Il faut à la base la sainteté vraie, solide.
Extrait de la lettre de Sœur Eugénie Caps à Catherine Frentz à Montana, 26 novembre 1926.
Le bon plaisir Divin
4ème jour
Confiez-vous à Jésus, laissez-le faire de vous tout ce qu’Il lui plaît. Je vous souhaite en Dieu ce calme et cette paix profonde que le Verbe est venu nous apporter en la première Nuit bénie de Noël. N’est-elle pas promise aux âmes de bonne volonté !
Oui, ne visez à ne faire, et à n’accomplir que le bon Plaisir Divin en tout et partout. Abandonnez-vous entièrement à Dieu, recevez tout de Sa Main Paternelle qui ne frappe que pour notre bien. Laissez-Le faire. Seul, faire en tout sa très Sainte Volonté compte.
Extrait de la lettre de Sœur Eugénie Caps à Catherine Frentz à Montana, 7 janvier 1927.
Légère comme la plume
5ème jour
Marchez confiante devant le Seigneur. Laissez-Le guider votre barque Il la ramènera au port. Si vous saviez par quels chemins le Seigneur m’a conduite ! Comme il m’a appris à me jeter entre Ses bras et là c’est le repos. Les miséricordes du Seigneur je les chanterai éternellement !!! Mourons à nous-mêmes afin que Jésus seul vive en nous. Vivons d’abnégation sur toute la ligne. Gardons le calme même lorsque tout semble crouler, rien n’arrive sans la permission du Bon Dieu, seul son unique bon Plaisir compte, le reste importe peu. Pas d’attaches à nous-mêmes, à nos vues personnelles, sacrifions tout. Vivons de Foi, qu’elle soit vive à transporter les montagnes. Nous voulons être à Dieu entièrement, ne gardons alors rien pour nous, il faut que nous soyons légères comme des plumes, il faut que nous volions librement.
Extrait de la lettre de Sœur Eugénie Caps à Catherine Frentz à Montana, 21 mai 1927.
Dieu veut avoir besoin de nous
6ème jour
Soyez tranquille, le bon Dieu a Ses vues et celles-ci ne sont pas les nôtres. Dieu veut avoir besoin de nous, mais n’a nul besoin de nous. Soyons comme de la cire molle entre ses mains bénies. Vous êtes éprouvée d’un côté, nous de l’autre, sachons bien souffrir, le reste ne compte pas.
Extrait de la lettre de Sœur Eugénie Caps à Catherine Frentz à Jouy, 30 août 1927.
Vivre en simplifiant la vie
7ème jour
Dieu est Père, Il sait ce qui nous est utile et nécessaire pour notre avancement spirituel. Ne donnons rien à la nature, vivons une vie sainte, de vraie sainteté ! Soyons unies à notre Dieu, quoiqu’il nous arrive, la pensée qu’Il dirige tout, permet tout, doit nous suffire. Il n’importe pas de souffrir, mais de bien souffrir. Sanctifions nos souffrances par l’acceptation joyeuse du bon Vouloir Divin. Il nous est manifesté tout au long de nos journées, de notre vie même. Soumettons tout au guide de notre âme obéissons et nous serons sûres de notre chemin. Vivons en simplifiant notre vie, réduisons-la à l’unique nécessaire : faire la Volonté de notre Père qui est dans les Cieux.
Extrait de la lettre de Sœur Eugénie Caps à Catherine Frentz à Jouy, 30 août 1927.
Disponibilité toujours renouvelée
8ème jour
Jésus ne vous délaissera pas. Il fait si bon se confier à lui, même lorsque nous ne comprenons pas. Jésus, connaît ses enfants, soyez sans inquiétude aucune. La seule chose importante c’est d’accomplir son unique bon Plaisir. Même après mes fautes il faut rester dans le calme, oui, il faut chercher toujours à devenir meilleure. Ne vous tourmentez nullement. Avancez avec courage et confiance dans la voie du renoncement du pur amour.
Extrait de la lettre de Sœur Eugénie Caps à Catherine Frentz à Montana, 30 avril 1929.
Vivre d’union intense à Jésus
9ème jour
Bon courage et bonne confiance en Dieu toujours. Ayez en Lui une confiance inébranlable et vous verrez combien cet abandon fait du bien à l’âme. Il est inévitable pour vous, c’est le sacrifice sur toute la ligne, unissez-vous alors à la grande Victime qui pour l’œuvre Rédemptrice s’est sacrifiée jusqu’à la mort sur la Croix. Quel amour, jusqu’à la folie… Ce sera pour nous de même. Il faut entrer dans les secrets d’amour du Roi pour bien comprendre cela. Vivez d’union intense à Jésus, soyez une âme d’oraison et les lumières vous seront données !
Extrait de la lettre de Sœur Eugénie Caps à Catherine Frentz à Montana, 21 mai 1927.
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Après chaque texte médité
Nous pouvons retenir une phrase du jour de la Neuvaine qui a touché notre cœur, puis dire une prière de Soeur Eugénie, en cliquant sur Prières spiritaines, et enfin réciter un « Notre Père » et un « Je vous salue Marie ».
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