Je suis partie 3 mois et demi au Congo-Brazzaville à Pointe Noire plus exactement. J’ai été logée par 5 Sœurs Spiritaines, une Congolaise, une Camerounaise, deux Françaises et une Nigériane. Durant cette expérience de volontariat j’ai eu pour principale mission d’assister et d’aider les maitresses qui sont en charge de la crèche et de l’école maternelle dont sont responsables les Soeurs : pré-maths, pré-lecture et écriture, chansons, poésies, histoires, activités ludiques. En plus de cela je donnais trois fois par semaine des cours de français à une sœur nigériane.
La vie en communauté n’est pas toujours facile mais nous apprend beaucoup à prendre sur soi. Accepter les différences de chacun, que cela soit dans la manière de travailler ou de s’organiser est un élément clé à prendre en compte dans toute relation notamment lors de liens sur une courte durée. Plutôt que de vouloir tout changer et transformer à sa manière mieux vaut prendre le temps de bien connaître son interlocuteur et ses besoins pour y répondre au mieux.
Par mon observation et mon vécu durant mon séjour, je me suis rendue compte qu’au sein d’une relation, la perception, les interprétations et les exigences peuvent différer. Ainsi j’ai parfois remarqué un écart entre les attentes des Sœurs et le résultat effectué par les maitresses. En dépit de cet écart j’ai constaté que les Sœurs, au lieu de critiquer et de vouloir tout changer immédiatement essayaient de procéder par petits changements progressifs. J’ai trouvé cette façon de faire très intéressante et nécessaire dans un travail de groupe qu’il soit dans le milieu associatif ou professionnel.
De mon point de vue il est essentiel de bien prendre en compte toutes les informations données lors de la formation de départ. Il est également important d’avoir une grande ouverture d’esprit c’est à dire ne pas avoir d’à priori et se laisser le temps d’observer pour comprendre la culture congolaise afin d’éviter tout jugement hâtif. Il est aussi nécessaire de faire preuve de patience et d’accepter que la notion de temps ne soit la même qu’en Europe. Enfin ne pas partir avec des attentes précises et vivre au jour le jour permet de vivre pleinement son expérience de volontariat et d’éviter les déceptions.