rencontre avec l'association esperancia

Soeurs Joséphine Nganji et Maria José Arandia, présentent le projet d’aide aux enfants Badjao, aux Philippines. Le fond de l’image représente une hutte sur pilotis, habitation des Badjao.

Les Sœurs Spiritaines, en mission aux Philippines, ont été mises en lien avec l’Association « Esperancia » grâce à un couple ami, Aymeric et Colombe Vachon. Nous sommes engagées par une convention à travailler ensemble pour l’éducation des enfants Badjao à Tambacan, à Iligan.

VIDÉO DE LA SOIRÉE DES ASSOCIATIONS

Le 30 novembre 2022, à Angers, Sœur Joséphine Nganji et Maria José Arandia ont eu l’opportunité de participer à la soirée des Associations. Elles ont partagé sur la mission des Sœurs spiritaines auprès des enfants Badjao.

Une petite main dans la mienne

En parlant de cette Population nomade de la mer, Sœur Joséphine raconte, « dès le début de la mission, une petite fille m’a prise par la main pour me conduire vers ses parents. Elle m’a dit ensuite « moi, aussi, je veux aller à l’école ». Cette enfant a pu étudier, au point qu’aujourd’hui, elle est capable, en plus de sa propre langue, de s’exprimer en anglais.

Lors d’une visite dans le campement des Badjao, une autre petite fille m’a aussi prise par la main et me dit dans sa langue maternelle, « Magskwela ko » qui veut dire, « je veux aller à l’école ». J’ai fait alors une démarche auprès de ses parents pour négocier son inscription en classe. Encore aujourd’hui, cette petite fille poursuit sa scolarité.

Un matin, quittant notre Communauté religieuse pour le Centre éducatif, une autre petite fille vient me prendre à nouveau par la main pour me dire bonjour. Cependant, elle avait aussi une démarche à faire que j’explique à travers ce dialogue,

Soeur Joséphine et deux élèves Badjao.

La petite fille « Sais-tu pourquoi je pleurais hier ? ». Sœur Joséphine « Non, je n’ai rien compris ». La petite fille « Hier, tu m’as donné trop de devoirs de classe et j’étais fâchée contre toi ». Sœur Joséphine « Oh, je ne savais pas, je te demande pardon. Est-ce que tu es encore fâchée contre moi ? ». La petite fille « Non c’est fini, je ne suis plus fâchée ». Cette petite fille m’a enseigné une démarche de réconciliation qui a illuminé ma vie. Cet évènement reste gravé dans mon cœur et dans mon esprit.

Soeur Joséphine Nganji