Le 12 Janvier reste une date inoubliable. Ce jour là  tout le monde vaquait à  ses occupations. On jouait, on chantait, on mangeait, on riait et voilà  que tout à coup s’est produit un grand tremblement de terre qui a causé la mort de beaucoup de personnes et a ravagé presque la ville de Port au Prince et ses environs.

C’était vraiment terrible ce jour là. Jusqu’à  présent je n’arrive pas à  y croire, tellement la terre nous a secoués avec force. A Montagne Lavoûte, là  où j’étais couchée à  terre, je voyais la mort venir à  moi surtout quand, autour de moi, les maisons se balançaient comme de la paille. A ce moment, j’ai pensé à  cette parole de l’Écriture qui nous demande d’être toujours prêts car nous ne savons ni le jour ni l’heure.

L’Église Catholique, et les autres Églises, ont été très touchées et affectées par ce séisme, parce qu’il y a eu beaucoup de religieux tués, des églises effondrées. Pour reconstruire tout cela il faut de l’argent.
Les hôpitaux, les palais présidentiels et législatifs sont dévastés.
Les pertes en vies humaines sont énormes,beaucoup d’intellectuels sont morts. Le séisme,de fait,a provoqué un temps de dépouillement et de détachement.

Nous avons peur de rentrer dans nos maisons. Beaucoup de gens vivent de la charité des autres. Ce tremblement de terre a interpellé tout le monde et a provoqué des gestes de solidarité et de charité que nous, chrétiens, devons imiter.

A travers tout cela, la question que je me pose aujourd’hui est celle-ci : Quelle est la nouvelle mission que Dieu veut nous confier maintenant après ce grand désastre ?
Aujourd’hui, tous les Haïtiens parlent de la reconstruction, c’est à  chacun de nous de bâtir ce pays dans la mesure où nous allons bien vivre notre mission.

Par exemple à  l’école, je dois aider les enfants à  la solidarité et au partage avec les autres pour que chacun apporte sa pierre à  la construction. C’est comme si le séisme nous a fait renaître de nouveau. Nous avons repris l’école sous la tente, mais cela n’est pas facile car il fait très chaud et il faut se déplacer à  chaque fois pour faire la gymnastique, pour s’aérer et revenir, c’est fatiguant.

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La première semaine de la rentrée était très difficile avec les enfants, parce que beaucoup d’entre-eux sont traumatisés par cet événement du 12 janvier 2010.

A Lavoûte, il y a eu des maisons qui sont tombées, et depuis, nous avons de temps en temps des répliques et nous voyons notre maison avec de nouvelles fissures.

En ce moment les gens ont commencé la plantation. Car la vie continue.