Sœur Paul Girolet a été la dernière Supérieure générale Spiritaine de la
Congrégation des Filles de Marie de Yaoundé. En 1962, elle a passé le flambeau à Mère Johanna Alegue, Camerounaise. C’est la raison pour laquelle, en Novembre 2006, elle a été invitée à la célébration des 70 ans de la Congrégation, fondée officiellement en 1936. Elle raconte :
A l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen une « armée de religieuses » m’attend…Chaleureuses embrassades…Me voilà embarquée pour un mois de réjouissances, de reprises de contact dans ce pays où j’ai vécu durant 25 ans !
La Congrégation des Filles de Marie compte actuellement 160 Sœurs. Toujours au service du pauvre et du petit et par souci de la mission universelle, elles ne sont pas seulement présentes dans dix diocèses du Cameroun mais encore en Centrafrique, au Tchad et en Italie. Au cours d’une « Table ronde » extrêmement vivante, elles évoquent l’histoire de leur fondation et remercient les Spiritaines de leur avoir donné « le goù»t de la vie religieuse et de la mission ». Leur action apostolique est appréciée tant dans le domaine de l’éducation que dans celui de la santé.
J’ai aussi la joie de visiter quelques communautés de Spiritaines et de connaître les activités des Sœurs aujourd’hui. à Douala, la communauté de Koumassi est vraiment la maison des pauvres, celle où les « enfants de la rue » savent qu’ils seront accueillis, écoutés, admonestés parfois avec vigueur et orientés vers l’un des Foyers de la Chaîne Saint Nicodème où leur est offerte la possibilité de se remettre debout.
à Maképé, je trouve une Fraternité Spiritaine fervente et dynamique : chaque membre a son apostolat dans l’immense quartier grouillant de monde, y compris près des enfants souffrant d’un handicap.
A Yaoundé, revoir Mvolyé, la « petite Maison-Mère », première communauté du Cameroun ouverte en 1924 m’émeut profondément. Sous la houlette de Sœur Annick se retrouvent neuf Sœurs de sept nationalités : une ruche bourdonnante, toujours accueillante, où l’interculturalité n’est pas un vain mot !
Dans la banlieue de Yaoundé, notre maison de formation d’Oyom-Abang reçoit les jeunes attirées par l’idéal de la vie missionnaire. Dans la prière, la réflexion et l’apostolat, elles discernent plus clairement la réalité de leur appel. Avec elles, je revis l’histoire de notre fondation.
Me voici revenue à Paris, riche de tant de rencontres et d’amitié et heureuse de partager ce que j’ai vécu.