« Au début, les enfants avaient peur de moi, à  cause des préjugés sur les Blancs. Maintenant, ils n’ont plus peur. Ils m’ont baptisée « Sister Bronnie » (Sœur Blanche) ! Dans leurs bouches, ce petit nom devient très doux! » C’est ainsi que sœur Sofia raconte son premier contact avec les plus petits.

Depuis 3 ans, Sofia vit au Ghana, dans le diocèse de Sunyani, à Berekum. Elle donne des cours de religion et assume la trésorerie de l’école. « Parfois, les gens me taquinent et me disent qu’ils veulent me peindre car je deviens africaine ». Cette spiritaine, d’origine portugaise, a fait son premier engagement en l’an 2000.

Après avoir appris l’anglais, elle s’est initiée au twi.
« Avec le temps, j’ai compris que les chansons que les mamans chantent en twi leur parlent beaucoup. Alors, quand je veux faire passer un message, dans le groupe de Mères Chrétiennes (Christian Mothers), j’utilise ces mêmes chansons en twi, pour bien m’exprimer ».

Pour Sofia, cette expérience missionnaire est exigeante et lui demande « d’avoir un cœur grand comme le monde », mais elle finit par avouer, « Tout cela m’aide à  m’ouvrir à  l’autre si différent de moi… » Et Sofia ajoute, « Jour après jour, grandit dans mon cœur ce désir de donner toute ma vie à  la Mission ». Sofia a 28 ans et elle est consciente de son jeune âge, « Je sais que j’ai encore beaucoup de choses à  découvrir… àŠtre capable d’observer sans juger et sans comparer ce que je vois avec mes idées préconçues ».

Le défi pour Sofia est celui de la patience et de la confiance, « Quand je suis arrivée à  cette terre, tout était nouveau. Une terre chaude, des visages différents, une autre langue… Il m’a fallu apprendre à  attendre. Attendre pour être accueillie, attendre pour que la confiance se noue ».