1er jour :  Les Mages, chercheurs de Dieu – Eugénie Caps et le discernement de la Volonté de Dieu

Les Mages qui partirent alors vers l’inconnu étaient, des hommes poussés par la recherche inquiète de Dieu et du salut du monde. Des hommes en attente, à la recherche de la réalité la plus grande. Ils étaient peut-être des hommes instruits qui avaient une grande

connaissance des astres et qui probablement disposaient aussi d’une formation philosophique. Mais, ils ne voulaient pas seulement savoir beaucoup de choses. Ils voulaient savoir surtout l’essentiel. Ils voulaient savoir comment on peut réussir à être une personne humaine. Et c’est pourquoi, ils voulaient savoir si Dieu existe, où et comment il est, s’il prenait soin de nous et comment nous pouvons le rencontrer. Leur pèlerinage extérieur était une expression de leur cheminement intérieur. Ils étaient des hommes qui cherchaient Dieu et, en définitive, ils étaient en marche vers lui. Ils étaient des chercheurs de Dieu. Cf. Homélie du Pape Benoît XVI, en la fête de l’Épiphanie 2013.

Eugénie Caps, depuis son jeune âge, a reçu une bonne éducation chrétienne. Ainsi, elle oriente toute sa vie vers Dieu, et ne désire plus rien d’autre que de connaître la volonté de Dieu et de l’accomplir. C’est ainsi que, le 25 avril 1915, pendant son action de grâce, elle comprend que le Seigneur lui demande de fonder une Congrégation missionnaire. Cf. Origines de la Congrégation, Manuscrit de Sœur Élise Muller, 2e édition, page 9.

Bien que cela ne soit pas chose facile, Eugénie, dans la prière et l’accompagnement spirituel, cherche à mieux discerner l’appel reçu et à trouver des moyens pour le réaliser. « Cependant, ce que je n’hésitais jamais, c’était de faire sa très Sainte Volonté, une fois connue de façon indubitable. Je n’hésitais devant aucune peine et aucun sacrifice, pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des pauvres âmes ». Cf. Ma Vocation, Collection Spiritaine 3, page 53.

Prière « Ô Saint-Esprit, montrez-nous le chemin qui conduit au but décisif pour pouvoir accomplir la volonté de Jésus ». Cf. Journal de Sœur Eugénie Caps, le 12 juin 1916.

 

2e jour : Les Mages, chercheurs de Dieu – Eugénie Caps et la Providence

Les Mages, dans leur marche à la recherche du nouveau-né vont, à un moment, perdre de vue l’étoile qui les guidait. Alors, ils vont demander plus de précisions chez Hérode. Ce dernier va faire appel aux Grands prêtres et aux Scribes pour savoir où devait naître le Messie. Cf. Matthieu 2, 4. Cette consultation des sages et des savants souligne la place de la Providence, qui se manifeste à travers les Saintes Écritures, dans notre cheminement à la suite du Christ.

Eugénie Caps ne perd pas courage au moment où le projet de fondation de notre Institut se trouve dans l’impasse. Elle garde confiance en Dieu et demande des lumières pour mieux accomplir sa volonté. Et, Dieu se manifeste : Mgr Le Roy partage à ses confrères de Neufgrange son souci de trouver des religieuses missionnaires pour les territoires confiés à la Congrégation du Saint-Esprit. Une personne qui ne sait rien de l’idée de fondation s’offre à fournir une somme assez grande pour la fondation d’une maison de Religieuses missionnaires en Lorraine. À travers ces signes de la Providence, Eugénie a la confirmation que l’Œuvre, notre Congrégation, est vraiment voulue par Dieu. « Lorsque le bon Dieu veut une Œuvre, Il la forge, Il la veut belle et digne de Lui ». Cf. Lettres de Sœur Eugénie Caps à Catherine Frentz, le 26 novembre 1926.

Prière « Ô Saint Esprit, vous le Dieu trois fois saint avec le Père et le Fils, Vous le Consolateur que le Fils nous a promis, vous êtes le Dieu d’amour et de sanctification. Vous me remplissez de vos grâces. Donnez-moi les grâces nécessaires  à ma vocation de Sœur Missionnaire du Saint-Esprit. Oui, je vous adore Dieu de paix et de lumière éternelle. Venez renouveler mon esprit et je serai fidèle épouse du Christ pour toute éternité ». Cf. Journal de Sœur Eugénie Caps, le 2 Mai 1922.

 

3e jour : Les Mages, chercheurs de Dieu – Une Œuvre uniquement missionnaire, les Soeurs Spiritaines

Les Mages d’Orient étaient des hommes qui avaient le courage et l’humilité de la foi. Il fallait du courage pour accueillir le signe de l’étoile comme un ordre de partir, pour sortir, vers l’inconnu, l’incertain, sur des chemins où il y avait de multiples dangers en embuscade. Nous pouvons imaginer que la décision de ces hommes a suscité la dérision. Celui qui partait sur des promesses aussi incertaines, risquant tout, ne pouvait apparaître que ridicule. Mais pour ces hommes touchés intérieurement par Dieu, le chemin selon les indications divines était plus important que l’opinion des gens. La recherche de la vérité était pour eux plus importante que la dérision du monde, apparemment intelligent.Cf. Homélie du Pape Benoît XVI à l’Épiphanie 2013.

Ce cheminement des Mages qui viennent adorer le Christ, exprime le sens de l’engagement à la suite du Christ dans la vie chrétienne.   Il souligne non seulement l’importance de la contemplation, mais aussi et fondamentalement l’universalité du message du Christ et du salut qu’il apporte. La Bonne Nouvelle est pour tous, pour les hommes et femmes de toute tribu, langue, peuple et nation (Ap. 5, 9).  

Les Mages, modèles de chercheurs de Dieu, « nous invitent, à être nous aussi attentives aux humbles et discrètes épiphanies de Dieu dans notre vie ». Leur retour par un autre chemin indique que la rencontre avec Dieu entraîne un changement de route, une conversion toujours nécessaire. Cf. Sens de la fête de l’Épiphanie, dans la-croix.com, Épiphanie 2019.

Eugénie Caps et ses compagnes arrivent à Farschviller le 5 janvier 1921 et le 6 janvier, en la fête de l’Épiphanie, notre Congrégation voit le jour. Nous Sœurs Spiritaines, sommes donc nées en ce jour où Dieu, à travers les Mages, se révèle aux hommes et aux femmes du monde entier. Alors, nous aussi, Institut uniquement missionnaire et voué à l’évangélisation des Peuples, sommes appelées à être des signes de ce Dieu qui se révèle au monde. Nous sommes appelées à porter le Christ aux extrémités du monde, comme le dit Eugénie, « En ce 26 juin 1917, je disais  à Jésus : Vous qui m’avez cherchée et pressée sur Votre Cœur aimant, oh ! mon Dieu, que tous les hommes vous connaissent et Vous servent ! ». Cf Ma Vocation, Collection spiritaine 3, page 77.

Prière  « Jésus votre grande bonté, votre immense amour est avec nous ici. Que nous sommes heureuses de vous appartenir entièrement, pour toujours. Pourquoi sommes-nous venues ? si ce n’est faire votre très sainte Volonté. Travailler à notre salut, à celui des autres. Vous suivre Jésus est notre grande envie. Vous aimer notre plus doux désir. Vous servir, notre attrait pour toujours ». Cf. Journal de Sœur Eugénie Caps, le 12 janvier 1921.

 Pour l’Équipe du Secrétariat général,
Soeur Félicité Makuété Tikun, SMSpS