Soeur Maureen Okafor, Spiritaine

À l’occasion des 50 ans de l’École Saint Kisito de Moangue le Bosquet, à l’Est Cameroun, Sœur Maureen Okafor, gestionnaire de l’école, nous parle de la vie des écoliers au sein de cet établissement.

L’école Saint Kisito de Moangue le Bosquet est un don pour l’éducation scolaire des enfants Baka, ainsi que de ceux des villages environnants. Cette école a été fondée en 1972 par les Sœurs Spiritaines. Depuis sa création, l’école Saint Kisito a formé de nombreux Baka. Aujourd’hui, même si peu d’entre eux se retrouvent sur le marché de l’emploi, la plupart savent lire et écrire, et s’expriment assez bien en français.

Soeur Maureen dans une classe d’élèves Baka et leur instituteur.

Nous notons aussi que certains parents commencent à comprendre l’importance de l’école. Nous voyons certains parents aller chercher leurs enfants, partis en forêt, pour les ramener à l’école. Ils désirent que ces derniers aient une bonne éducation, même s’ils ont du mal à payer les frais de scolarité. Ils aiment participer aux activités culturelles organisées par l’école. Cette école est une des meilleures dans le diocèse de Doumé-Abong-Mbang. Elle a une fois de plus été classée parmi les trois meilleures écoles du diocèse pour le compte de l’année scolaire 2021 – 2022 en ce qui concerne le respect des normes et des exigences de la hiérarchie, et a eu 100% de réussite au Certificat d’Études Primaires et Élémentaires.

Soeur Maureen distribue le repas aux élèves de l’école Saint Kisito.

Depuis quelques années, les enfants reçoivent un repas à l’école. Ceci les motive à suivre et à être attentif pendant les cours. Grâce à ce repas, le taux de déperdition scolaire diminue par rapport aux années antérieures. Le pourcentage de fréquentation et le taux de couverture des programmes est acceptable. Il y a la tranquillité et la joie au sein de l’établissement. Nous notons aussi que les écoliers de Saint Kisito sont des membres très actifs de la chapelle Notre Dame de la Forêt du Bosquet. Ils participent bien aux célébrations dominicales, au chemin de croix et au chapelet des mois de mai et d’octobre. Ils visitent régulièrement les malades et prient avec eux. Bien que l’école essaie de se battre pour donner de bons résultats, elle connait aussi quelques difficultés, le manque de matériel didactique approprié pour les enseignants et même pour les écoliers, les bâtiments et le mobilier qui sont usés.

Nous rendons grâce à Dieu pour son amour infini et sa fidélité durant toutes ces années, pour le dévouement de toutes les Sœurs Spiritaines et des enseignants qui y ont travaillé depuis sa création. Nous demandons sa divine protection, pour le Peuple Baka, la communauté des Sœurs Spiritaines du Bosquet, la chapelle Notre Dame de   la forêt et la paroisse Sainte Famille de Messok.

Et avec Sœur Eugénie Caps, nous disons « Je veux être une petite étoile au firmament du ciel et pour la plus grande gloire de Dieu, le salut des âmes, de mes consœurs, mes camarades. Mon Dieu vous qui êtes si bon pour moi je veux vous faire connaitre à d’autres ». Journal de Soeur Eugénie Caps, 1922.