En ce 3e mois de la célébration du Centenaire de la première prise d’habit, nous célébrons aussi la nativité de Notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.
Le mois dernier, nous avons suivi Sœur Eugénie Caps dans son vécu au noviciat. Nous vous proposons ce mois-ci, de faire mémoire de notre propre noviciat.
Rappelons-nous qu’au noviciat, chacune est invitée à vivre une expérience spirituelle profonde, pour que l’écoute de la Parole trouve un écho en son cœur. Le noviciat est aussi un temps pour vérifier la qualité de son désir pour la vie religieuse, sa solidité et ce sur quoi il repose.
Eugénie Caps pendant son noviciat, a expérimenté toutes ces exigences. À travers l’écoute et la méditation de la Parole de Dieu, elle a grandi dans sa relation avec le Christ, elle a reconnu ses limites et les efforts qu’elle avait à faire pour se conformer à la volonté de Dieu et vivre pleinement sa vie religieuse. Nous avons vu comment elle luttait pour améliorer son caractère, vaincre les tentations, être plus humble, vivre l’obéissance. Elle a aussi compris que l’union à Dieu passe par de petites choses, par de très humbles services. Avec courage, elle avançait, comptant sur la grâce de Dieu. Elle écrit, « Je marche sur une route bien difficile et étroite car il me faut du courage pour rester fidèle au but que je me propose.
Certes, j’y travaille seulement à cette perfection que je veux et dois atteindre pour devenir une bonne et sainte religieuse. Je tombe, je me relève, je sens plus ou moins ma faiblesse et je sens surtout qu’il me faut votre Sainte grâce ô mon Jésus, et de mon côté, une dose de bonne volonté ». Cf. Journal de Sœur Eugénie Caps, 12 janvier 1923.
Semaine de Noël
La première prière de notre Institut fut devant la crèche. « On installa dans un coin du parloir une petite crèche et ce fut notre premier oratoire ». Cf Manuscrit de Sœur Élise Muller, 2è édition, page 23.
Nos crèches donnent un visage festif à nos communautés. « La crèche fait partie du processus doux et exigeant de la transmission de la foi. Dès l’enfance et ensuite à chaque âge de la vie, elle nous apprend à contempler Jésus, à ressentir l’amour de Dieu pour nous, à vivre et à croire que Dieu est avec nous et que nous sommes avec lui, tous fils et frères grâce à cet Enfant qui est Fils de Dieu et de la Vierge Marie. Ouvrons notre cœur à cette grâce simple et laissons surgir de l’émerveillement une humble prière : notre merci à Dieu qui a voulu tout partager avec nous, afin de ne jamais nous laisser seuls ». Extrait de la Lettre apostolique « Admirabile signum » du Pape François sur la signification et la valeur de la crèche, décembre 2019.
L’abbé Eich avait été formé par les Sulpiciens, Eugénie a donc reçu de cette source, la Spiritualité dite de l’École française. Le Cardinal de Bérulle, mais aussi Condren, Olier sont des noms que nous retrouvons sous la plume de Libermann. Une théologie proprement christocentrique qui invite le fidèle à l’adoration, la dévotion devant l’Enfant Jésus et l’Eucharistie. Le mystère de l’Incarnation est au cœur de cette spiritualité.
À la suite du petit groupe fondateur de notre Institut, prions devant la crèche,
« Jésus donnez l’union et la paix entre les membres qui dirigent et composent cette œuvre des Sœurs Missionnaires du Saint Esprit. Bénissez-nous et soyez vous-même notre seule et unique force. Jésus, donnez-moi d’être douce et humble, ô je vous en conjure, faites-moi cette grâce ! La seule que je vous demande pour moi en cette nuit de Noël ». Cf. Journal de Sœur Eugénie Caps, le 24 décembre 1922.