La date du 16 mars 1931, est une fête importante de la Congrégation pour les Spiritaines. Elle commémore et célèbre l’entrée au Ciel de Sœur Eugénie Caps.
Au cours de notre prière du soir, nous nous sommes rappelées des dernières instants de sa vie et avons entendu quelques témoignages de personnes qui l’ont bien connue, pour en Congrégation, faire mémoire et rendre grâce.
Aujourd’hui ce 16 mars 1931, c’est un deuil que Jésus nous envoie. Le Bon Dieu a rappelé à Lui, notre chère Sœur Marie-Eugénie. Dans les premiers jours de Mars, elle a dû subir à la clinique de Sierre une opération dont elle se remettait bien. Le 3 mars, elle écrit à la communauté :
« Merci chères Sœurs, d’être venues me voir hier à Sierre. Cette nuit j’ai bien dormi. Sœur Félix et Sœur Vincent sont mes infirmières, elles sont charmantes. Vous toutes qui priez pour moi, soyez remerciées, c’est pour l’œuvre ! Je suis complètement entre les mains de Dieu. Au revoir, s’il le veut. Que je suis contente de voir la grande union des cœurs entre nous. Je viens de recevoir une boîte de fleurs de notre fleuriste de Montana. Elles sont près de Saint Joseph où nous faisons nos prières ensemble. J’ai aussi reçu une lettre de maman, elle est parfaite dans sa douleur, j’en remercie le Bon Dieu. Je vous embrasse toutes ».
Le vendredi 13 mars, Soeur Charles, Responsable de la communauté de Montana, annonce le prochain retour de Sœur Marie-Eugénie à la communauté. Et voici que le 16, deux télégrammes à quelques heures d’intervalle, nous apprennent la gravité de son état, puis son décès. Sœur Marie-Eugénie a succombé à une obstruction intestinale. Le Père Da Cruz était auprès d’elle à ses derniers moments. Sœur Charles a reçu son dernier soupir. La Révérende Mère a pu obtenir un passeport à Paris, et arrive à Montana le 17 à 10h. Elle veille toute l’après-midi près du corps de notre chère Sœur. Le 18, un service fut célébré à la Villa Notre-Dame à Montana et l’inhumation suit au cimetière de St Maurice de Lacques.
Ecoutons le témoignage des Sœurs de l’Hôpital de Sierre, qui ont accompagné notre Sœur Eugénie, jusqu’à la fin de sa vie.
Sœur Monique confie : « Ce qui m’a beaucoup frappé en Sœur Eugénie, c’est d’abord sa grande charité. Jamais elle ne se serait plainte d’une de ses sœurs, ni de qui que ce soit. Elle était toujours au milieu de nous d’une gaieté d’enfant et on l’aimait beaucoup ».
Sœur Vincent avoue : « Elle parlait de sa chère Congrégation avec un tel enthousiasme que, je vous le confie, si j’avais été postulante encore, je serais partie avec elle, j’entrais chez vous ! ».
Puis elle ajouté : « Ce qui m’a encore frappée, c’est son humilité et son effacement. C’était avec bonheur que j’entrais dans sa chambre, je l’aimais beaucoup, toutes les sœurs aussi aimaient aller chez elle ».