Noël est proche, Noël est là et l’on savoure à nouveau ces passages de l’Écriture :     « L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple. Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné, vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ».
« Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir, son nom est proclamé : Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix. Et le pouvoir s’étendra, et la paix sera sans fin pour le trône de David et pour son règne qu’il établira, qu’il affermira sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers ! ». Cf. Is 9, 5-6.

La paix, la joie, le droit, la justice, la bonne nouvelle c’est que le Prince de la Paix est venu habiter parmi nous ! Comment résonnent ces messages d’Espérance dans notre aujourd’hui, dans notre cœur et dans notre monde ? Nous vivons dans la violence, les guerres, la peur, l’inquiétude et la méfiance entre personnes et entre pays. Cependant, la paix est une demande populaire partout dans le monde. Mais le problème est que la paix est devenue un slogan pour beaucoup de pays, d’institutions, d’organisations et de personnes.

Souvent dans nos intercessions nous « Prions pour la paix » nous aussi. Est-ce devenu un slogan pour nous ? Une formule ? Cela peut être une déformation qui nous guette. N’attendons pas « tout » des autres. Nous devons donner l’exemple, jetons des semences de Paix d’abord là où nous vivons, sinon ce que Jésus a reproché aux pharisiens dans l’Évangile nous guette : « Ils disent et ne font pas ». Cf. Mt 23, 3. N’attendons pas d’être, d’avoir « de grandes responsabilités internationales quelconque ou d’être nommés négociatrices ou négociateurs de Paix dans je ne sais quel conflit. L’horreur ne tombe pas du ciel. Elle naît de blessures, de rejets, de discriminations, d’intolérances, de violences, de frustrations, d’injustice et d’humiliations.

Le Pape François ne nous a-t-il pas invités dans ses Lettres à « embrasser l’avenir avec espérance » et à « réveiller le monde », « à agir autrement, à aimer le monde comme le Seigneur l’aime, à être des témoins de la transcendance, des personnes qui soient sel de la terre et lumière du monde,cf. Mt 5, 13-14, qui soient levain dans la pâte, cf. Mt 13, 33 ». Nous partageons la mission du Seigneur qui nous envoie proclamer la Bonne Nouvelle à toutes les nations : Dieu nous aime et nous sommes tous frères et sœurs. Il suffit d’aimer ! De porter le témoignage de l’Amour, car nous savons que l’Amour désarme.

Voilà le message de Noël : la paix, l’Amour incarné. C’est dans l’Enfant-né dans une étable, que le Très-Haut se dévoile. Sans défense, plus pauvre que les plus démunis, impuissant comme tout nouveau-né. En Jésus, Dieu se livre à nous en enfant désarmé. Que l’amour des autres nous accompagne chaque jour ! Que nous soyons des artisans de paix à longueur d’année ! Et alors, il fera Noël chaque jour, pour la plus grande joie de Dieu et des hommes de toute la terre.

Extrait de la lettre de Sœur Monica Méléard, du bulletin Entre-nous Noël 2018.