Le Père François Libermann nous parle aujourd’hui d’une disponibilité habituelle à l’Esprit-Saint. C’est tout un programme, à être sans cesse éveillées, à la connexion intime avec l’Esprit de Jésus dans toutes nos activités. C’est accepter d’être sous la conduite exclusive de Celui qui est devenu comme « l’âme de notre âme ». Nous pourrions nous exclamer : que de défis ! Pourtant, ces extraits ne sont qu’une invitation, pour chacune de nous, à vouloir vivre dans l’état de disponibilité généreuse et d’attention charitable, 24h/24. Cet appel de l’Esprit du Seigneur passe par tant de petits signes, de personnes inattendues, d’événements imprévus et de petites choses banales qui tissent les fils de nos journées. Sœur Eugénie Caps encourage chacune de nous, là où elle se trouve, sur ce chemin libermannien de disponibilité habituelle : « Que rien ne vous étonne, que rien ne vous trouble ! Marchez confiante, calme et paisible devant le Seigneur. Laissez-Le guider votre barque. Si vous saviez par quels chemins le Seigneur m’a conduite ! Vivons d’abnégation sur toute la ligne ». Cf. Lettres de Sœur Eugénie Caps à Catherine Frentz, pages 9 et 16. Certainement que sœur Eugénie aimerait nous le dire personnellement.
« Notre activité n’est pas un obstacle à une vie sous le regard de Dieu, à l’union avec celui qui a fait de nous sa demeure. Par contre, la dispersion, l’incapacité à habiter pleinement le moment présent nous coupent de lui. Alors laissons-nous unifier ». Cf. ND, VI, p. 73-81.
« On me dit : les maladies des tropiques vont dévorer les missionnaires. Embrasser l’Œuvre des Noirs, c’est s’exposer aux maladies des tropiques ! C’est à nous à prendre nos mesures, et à la divine Bonté de nous préserver. Je ferai à cela la réponse générale à toutes les difficultés. Si Dieu veut l’œuvre, il la soutiendra ». Cf. ND, VI, p. 73-81.
« Un apôtre de Jésus Christ ne peut être jamais abattu par les obstacles. Supportez-les avec paix, avec patience, mais soyez toujours persévérants dans vos projets solidement utiles à la gloire de Dieu et au salut des âmes ». Cf. ND, VI, p. 73-81.
« Nous avons commencé en 1843 à la fin de l’année. Nous avons envoyé en Guinée depuis cette époque quarante et quelques missionnaires, sur ce nombre dix sont déjà morts et ce sont presque toujours les plus capables. Trois hors de combat, trois autres obligés de revenir en Europe pour se remettre. Tous les autres sont dans des souffrances et des privations continuelles, et chose admirable, qui prouve le secours puissant de Jésus et de Marie, pas un seul ne se décourage, tous au contraire seraient affligés si on les rappelait pour les envoyer ailleurs. Ceux qui viennent pour se remettre sont impatients de retourner à leur poste ». Cf. ND, XIII, p. 170-173.
« Je vois plus que jamais que notre vie doit être une vie de sacrifice complet : il faut que nous parvenions à une telle abnégation de nous-mêmes, dans les petites choses comme dans les grandes, que nous restions impassibles devant tout ce qui nous arrive, il faut nous attendre à toutes les peines, à toutes les privations, à toutes les souffrances, à des difficultés de tout genre, rester debout devant Dieu, dans la paix, l’humilité, la douceur et dans une pleine confiance en la miséricorde de Dieu. Ne désespérer de rien, ne nous exalter de rien, modérant notre joie dans le succès et patientant dans l’adversité, être en toutes choses calmes comme des hommes qui se reposent en Dieu seul, qui ne font que l’œuvre de Dieu, sans aucune satisfaction pour eux-mêmes, de manière que si nous réussissons, nous nous réjouissons en Dieu et pour Dieu parce qu’il a accompli ses desseins, mais notre joie est douce et paisible ». Cf. ND, XIII, p. 351-356.
« Nous devons être généreux. Ne pas faire d’imprudences, ne pas nous laisser entraîner à des imaginations sans raison, mais ne pas vouloir le succès assuré avant de commencer ». Cf. ND, VI, p. 76.