«Ce que vous faites aux plus petits des miens, c’est à  moi que vous le faites ». Mat. 25, 40.

Dès notre arrivée à  Lungni, nord-est du Ghana et région délaissée depuis longtemps, nous avons été invitées à  visiter les écoles du centre. Les situations rencontrées m’ont beaucoup touchée et m’ont aidée à  reconnaître le visage du Christ dans ces enfants. J’ai eu la conviction profonde que Dieu nous ouvrait un chemin pour nous, Spiritaines, dans ce lieu.

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C’était incroyable de voir l’effort et l’intérêt de certains enfants et enseignants tendant à  une éducation de qualité malgré les nombreux défis tels qu’indiqués ci-dessous:

Absence de structure adéquate et une surpopulation dans les classes. J’ai vu une classe de 127 élèves avec juste un enseignant et personne n’avait de pupitre. Les enfants étaient assis ou couchés sur le sol, tentant d’écrire dans leur cahier. Il était fréquent aussi de voir les classes se tenir sous les arbres. Même la communauté chrétienne a commencé une école avec des enfants de la Maternelle et Primaire I et II. Ils sont tous ensembles, occupant le même espace. L’église est devenue ainsi une salle de classe pendant le jour et un lieu de prière le soir.

La grande majorité des enfants sont des garçons. Oà sont les filles? Cette question nous a amené à  découvrir que l’ensemble des filles n’ont pas la possibilité d’aller à  l’école. Il y a un grand travail de sensibilisation à  faire dans le domaine de l’éducation des filles.

Manque de formation pour les enseignants. Avec l’intention de les réunir, de les soutenir, l’Association des Enseignants Catholiques fut créée. Ils commencent, ils ont besoin d’aide et d’encouragement pour poursuivre.

Devant cette réalité, il me fut impossible de rester indifférente. Dans mon cœur résonnait cette voix de Dieu qui demande: “Qui enverrai-je?…”. De nouveau j’ai dit : “Envoie-moi, Seigneur.”