Par sœur Olga Fonseca
Des coups violents frappent le ventre d’une jeune fille. Accroupie par terre et cachant le ventre avec ses bras, elle essaye d’échapper à cet homme d’une trentaine d’années qui, déchaîné par sa colère, n’arrête pas de la frapper comme s’il jouait avec une balle de foot.
Scène impressionnante, au seuil d’une petite maison, sous le regard de tous les passants.
Eh oui, c’est un de ces quartiers appelés « quartier populaire » et renommé par son degré de violence.
A l’intérieur, des ruelles étroites, en zigzague, présentent des visages fatigués par l’alcool, par la drogue, des femmes portant la marque des violences conjugales et décorées des cicatrices…
Au son d’un petit « bonjour » éclate dans ces visages, visuellement éteints, des sourires lumineux !
Plus loin, cachée entre les maisons, une chapelle remplie des jeunes et des enfants. Ils écoutent et partagent la Parole de Dieu avec ces femmes de qui on dit, « ce sont des sœurs ».
Qu’est-ce que Dieu fait encore là ?… au milieu de l’alcoolisme, des violences familiales, de la drogue, des brigands attitrés ?
Tout simplement par la bouche d’une des sœurs, qui passait au moment où la jeune femme était frappée, crie implorant: « S’il te plaît Papa arrête, ça suffit. Pardon, laissez-la ! » Et cet homme enragé d’une colère visiblement incontrôlable arrête les coups. Un autre le rejoint pour le calmer et ensemble partent plus loin laissant là , la jeune fille accroupie par terre.
Voilà , une de ces scènes que sœur Maria José, supérieure générale des Spiritaines, a vécu en accompagnant ses Sœurs dans un des quartiers populaires au sud d’Angola au moment de la visite canonique à ce pays.
Les Spiritaines, ici comme ailleurs, partagent la Parole de Dieu et la vie, et ensemble avec toutes ces personnes découvrent davantage la bonté infinie de Dieu, dans l’ordinaire d’une vie parfois bien encombrée de coups.