Soeur Annick Uzel, Sœur Missionnaire du Saint Esprit, a travaillé 18 ans aux Antilles, et 13 ans au Cameroun. Actuellement, elle se trouve en France pour raison de santé. Elle nous dit sa joie de connaître Jésus et de Le faire connaître.

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Quand j’ai entendu l’appel pour «les Missions», je croyais qu’être missionnaire consistait avant tout de quitter son pays pour aller à  la rencontre d’un autre peuple annoncer Jésus à  travers diverses œuvres.
Personnellement j’ai travaillé en pastoral et dans le social près des gens très démunis.

Après l’expérience faite sur le terrain, j’ai compris que la mission n’est pas d’abord un lieu géographique mais elle se situe dans le cœur de chacun de nous. Cela veut dire que nous sommes tous responsables de l’annonce de Jésus-Christ, là  où nous vivons. Il nous faut être avant tout « des chercheurs de Dieu ». Les lieux privilégiés de cette recherche de Dieu ont pour nom: l’Ecriture Sainte, l’Eucharistie et la Prière.

Ce contact intime avec le Seigneur, présent dans la Parole, nous ouvre les yeux pour voir, nous ouvre le cœur pour aimer, nous ouvre les oreilles pour entendre. Plus je m’approche du Seigneur, plus Il m’envoie vers les autres.

Dans ce ‘va et vient’ entre le Seigneur et mes frères, je découvre que l’essentiel n’est pas de faire ceci ou cela mais d’être avec Lui pour réaliser son œuvre. Agir avec le Seigneur donne une grande joie. De temps en temps, Il nous fait un clin d’œil pour nous encourager, pour nous dire qu’Il est là .

Je vous en cite un : « Lors de l’embargo en Haïti, en 1992-1993, j’étais à  la Martinique et j’avais une filière pour envoyer chaque semaine environ 250 à  300kg de nourriture et médicaments (seuls produits qui étaient permis). vers la mi décembre je prépare un envoi et parmi les colis un « intrus » se glisse, sans m’en rendre compte. Pourtant je veillais à ne pas mettre en difficulté les personnes qui venaient à  l’aéroport les récupérer. Tout se passe bien à  la réception et trois jours avant Noël, les colis arrivent à  notre communauté, à  250 Kms de Port-au-Prince. A la grande surprise de tous, l’intrus était un colis contenant autant de poupées et de voitures correspondant au nombre des filles et des garçons de l’école maternelle. Ce fut la joie !! »

Joie pour ceux qui cherchent Dieu, dans le concret de leur quotidien. Joie que personne peut nous ravir.