« Les personnes que nous rencontrons sont pleines de pourquoi, de désarroi, de souffrance… Nos paroles, prières et gestes doivent venir d’un cœur profond. Père, mère, enfants de la personne décédée, tous ceux et celles qui assistent à la sépulture portent une attention particulière à ce que nous disons lors de la célébration. » Explique sœur Hélèna Van Moorsel, spiritaine à Saint-Lucien de La Courneuve, dans le diocèse de Saint Denis, en France.
Comme elle, plusieurs laïcs et religieux ont été appelés au service de l’accompagnement des familles en deuil et de la pastorale des funérailles.
Le laïc et la religieuse ne remplacent jamais le prêtre dans les célébrations funéraires. Cependant, sœur Hélèna affirme : « Si nous nous impliquons personnellement dans la vie de la paroisse jusqu’à être formés, nous serons acceptés par les familles en deuil et cela nous permettra de faire des célébrations funéraires. »
Les moments de deuil sont souvent des moments de rencontre personnelle avec l’Eglise et l’histoire de chacun. « La plupart des gens qui demandent à passer par l’Eglise, dans l’ensemble, ils sont des français. Depuis longtemps, ils n’ont plus mis les pieds dans une église. En eux, remontent des souvenirs lointains de leur enfance. » Avoue sœur Hélèna.
Son expérience lui démontre que : « Peu de personnes écoutent d’une manière attentive un mot d’accueil ou un commentaire sur la Parole de Dieu faits de généralités et applicables à tout le monde, et à personne en particulier ». Et sœur Hélèna continue avec conviction : « Il nous faut devenir une présence authentique, personnelle et proche. Une présence qui rend visible la présence de Dieu amour ».
Sœur Hélèna mène ce combat « solidaire de la souffrance de l’autre » depuis plusieurs années et son vécu lui fait affirmer : « La qualité de notre écoute, sans trop de paroles, nous aide à susciter la confiance et l’espoir dans les vies de ces personnes, leur permettant de faire le deuil ».