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« Nos journées commencent à  5 heures du matin et à  20 heures la lumière des lampes à  pétrole nous invite au repos », explique sœur Maria Alice.
Maria Alice et Maria do Carmo font partie de la communauté spiritaine d’Itoculo, une nouvelle fondation en milieu rural et littoral du Mozambique.
Ces deux religieuses d’origine portugaise attendent encore deux consœurs, Félicité camerounaise et Adelaide cap verdienne, pour que la communauté soit au complet.

Depuis leur arrivée, les deux spiritaines découvrent petit à  petit les 79 communautés chrétiennes de leur zone pastorale. « Hier, un homme est venu chercher le prêtre. Il disait que sa femme l’avait quitté pour aller vivre avec un autre. – Raconte sœur Maria Alice – Maintenant, cet autre l’accuse d’avoir mis le feu à  la maison. La police le poursuit pour le mettre en prison. Il est chrétien et vient demander de l’aide auprès du père Damasceno. Comme le père était absent, il est venu chez nous. Le lendemain matin, sœur Maria do Carmo est passée à  la prison et elle l’a trouvé. Il était là , sans personne pour s’occuper de lui ». Et sœur Maria do Carmo enchaîne « La police m’a dit de revenir l’après-midi pour le voir. Je suis allée avec Maria Alice. Nous lui avons apporté une chima, plat préparé à  la farine de maïs. Enfin… c’est comme ça la vie des pauvres ! »

Pour les sœurs, la majorité des personnes ne sait pas ce que veut dire manger un vrai repas par jour. « C’est évident avec l’estomac vide les gens ne peuvent pas faire grand chose. » Affirme Maria Alice et Maria do Carmo ajoute, « Il suffit que nous nous mettions à  leur place et fassions l’expérience pour comprendre de quoi nous sommes vraiment capables ». Les deux religieuses confessent que cela est un des points les plus douloureux de leur mission. « Nous savoir entourées de personnes, pour la plupart des enfants, qui ne savent pas ce qu’est manger une fois à  leur faim ».

Mais le Mozambique, pour les deux sœurs, c’est aussi des paysages resplendissants de beauté. « Nous sommes allées à  Chocas, région à  70 km d’Itoculo, chercher du poisson frais. Un lieu d’une beauté extraordinaire, paradisiaque, une plage superbe, un océan merveilleux! » s’exclame Maria Alice. Et Maria do Carmo renforce « Nous allons y retourner, non seulement pour chercher du poisson frais, mais surtout à  cause de la beauté du lieu ! »