Soeur Pétronella Floris nous parle de son travail de Missionnaire à la suite d’une maladie qui l’empêchait de faire des grands déplacements.
Et pourtant, elle avait choisi d’être Missionnaire, c’est-à -dire, « partir » vers d’autres Peuples et cultures pour annoncer la Bonne Nouvelle.
« J’ai vécu 19 ans au Cameroun dans l’enseignement technique féminin. Un travail que j’ai beaucoup aimé car à travers l’enseignement j’avais un contact très fort avec les jeunes filles pour qui la vie n’était pas toujours facile.
Depuis 20 ans, je vis une autre forme de vie missionnaire en France. La cause: une maladie incurable, mais qui ne m’empêche pas d’être missionnaire d’une autre manière.
En 1989, un Père Missionnaire et un laïc sont venus me voir. Ce laïc exprimait le désir de faire quelque chose pour tous les missionnaires qui sont dans le besoin et qui vivent des moments difficiles avec les pauvres, les plus défavorisés.
Ensemble, nous avons réfléchi et voilà un Aqueduc va se construire pour emmener de l’Eau Fraîche dans les déserts de pauvreté.
Des amis se sont intéressés et les premiers dons sont arrivés. Pour Noël 1989, nous avons pu envoyer le premier don à une maison d’Enfants de la Rue au Sénégal. Notre joie était grande! Et depuis l’Eau Fraîche coule… de bouche à oreille les missionnaires entendaient parler de l’Aqueduc et des lettres nous arrivaient de différents pays d’Afrique. Voilà ce que nous écrivait un missionnaire: Demande à l’Association Aqueduc, tu verras, tu vas recevoir de l’aide.
Nous avons un secrétariat à Colmar où les dons reçus prennent le chemin vers une douzaine de pays d’Afrique, vers Haïti, vers le Brésil.
Les Missionnaires nous exposent leurs soucis: des pauvres qui ont besoin des soins médicaux, des enfants qui ne peuvent pas aller à l’école faute d’argent. Parfois, aux jeunes, pour démarrer un travail, nous leur donnons un coup de main. Par exemple, un jeune garçon à Brazzaville, orphelin de père et de mère, ayant obtenu son CAP Dactylographie, il aide les gens pour leurs papiers d’identité et autres et il gagne sa vie.
Nous venons d’aider un jeune qui est tombé d’un arbre il y a une dizaine d’années et qui depuis était couché dans sa case. Il vivait avec sa maman mais elle ne pouvait plus l’aider vu son âge. Une sœur l’a découvert et nous a fait appel pour des médicaments et des soins. Et le garçon avoue à la sœur: Je ne savais pas que moi aussi je pouvais avoir un peu de joie dans ma vie!
Aujourd’hui, nous comptons une trentaine de membres actifs, tous bénévoles, et 250 à 300 donateurs. Une cinquantaine de Missionnaires nous font appel.