Djougounta est un village à 40 Km de Yagoua, au Cameroun, région frontalière avec le Tchad et cette année, il célèbre 50 ans d’évangélisation !
« La religion traditionnelle était très forte et il y avait beaucoup de mortalité surtout à la naissance, explique sœur Marie Louise, notre travail au début était la visite aux familles pour mieux comprendre leur vie car la population vivait dans la crainte des idoles et des mauvais esprits». Et sœur Marie Louise raconte un fait : «Quand une femme accouchait, pendant 10 jours elle ne devait pas sortir de sa case, si elle désobéissait les mauvais esprits viendraient la chercher. Une des mamans du village, qu’avait déjà eu quelques enfants, a réalisé que son bébé n’était pas bien. Elle est donc vite venue au dispensaire des sœurs. Tout de suite une foule de femmes lui firent la leçon. Elles lui disaient : tu as désobéi, tu vas mourir avec ton enfant. Comme c’était le début des symptômes nous avons réussi à sauver l’enfant. A partir de ce moment, nous avons pu les délivrer de leur crainte en expliquant ce qu’il fallait faire. La vaccination ce fut une libération. Voyant le résultat, les mamans ont commencé à faire davantage confiance aux Sœurs».
Et sœur Marie Louise ajoute encore un autre fait : «Une jeune femme venait de se marier. Mais les démons se sont mis à l’ennuyer, elle devenait de plus en plus agitée au point de n’arriver plus à dormir. Tout le village était venu pour les chasser en faisant terriblement du bruit. Mais les démons ne quittaient pas la femme, selon les dires des villageois. Alors, ils décident de venir me chercher. Je ne savais que faire. D’abord, je leur ai demandé de se taire. Le bruit à donner lieu à un grand silence. Ensuite, j’ai leur ai dit : Tous ceux d’entre vous qui croient que Dieu est plus fort que Satan restent avec moi, et s’il y a des chrétiens parmi vous, nous allons prier ensemble. Entretemps, la jeune femme s’est endormie paisiblement. A partir de cet évènement plusieurs personnes ont désiré connaître notre religion chrétienne. La raison était : votre Dieu vous aime et il vous libère».